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Jean-Jacques PintoPublications et recherches de Jean-Jacques Pinto sur les relations entre inconscient et langage, ainsi qu'entre psychanalyse et linguistique. BlogCatégoriesDerniers billetsPagesCompteursLiensFils RSS |
Alternative à la triade "Réel, Symbolique, Imaginaire"Par Jean-Jacques Pinto :: 24/09/2009 à 10:34 :: Réel, Symbolique, Imaginaire
( Mise à jour du 16/1/2010)
La triade "Réel, Symbolique, Imaginaire" proposée par Lacan pose problème, entre autres pour les trois raisons qui suivent :
1° Variations au cours du temps dans la définition des trois termes chez Lacan lui-même, mais c'est un phénomène légitime dans l'évolution d'une discipline : la psychanalyse est encore loin d'être une science, si tant est qu'elle ait à le devenir ... En tout cas sa formalisation, à juste titre entreprise par Lacan, se heurte à des difficultés remarquablement exposées par Jean-Claude Milner dans L’Œuvre claire. 2° Désaccord et confusion chez les disciples sur les définitions de ces termes (nous trouverons le temps de les recenser), un peu comme pour la pulsion de mort, terme dont pas moins de vingt-deux acceptions différentes ont été relevées par Jacques Sédat, ce qui rend sa portée explicative proprement illusoire ! !
Pour les raisons précitées, nous proposons une terminologie différente, bien sûr critiquable elle aussi, mais plus intelligible donc plus accessible à la réfutation. Voici la liste des adjectifs qui seront définis prochainement ici : 2) Réel parlant, désigné par RP : quelque chose "dans le Réel" se met à parler, de façon impersonnelle, involontaire et inconsciente. L'humain traversé de ce Réel parlant, le "parlêtre", n'en est ni l'auteur ni le maître. RP correspond à ce que Lacan nomme Symbolique. Lacan signale cette filiation en disant "Il y a du signifiant à déchiffrer dans le réel", ou encore "Le signifiant, c'est de la matière qui se transcende en langage", mais ce n'est pas une mince affaire que d'expliquer comment le réel devient parlant. Nous nous y essaierons prudemment ... 3) Réel non parlant, RNP : désigne ce qui "dans le Réel" continue à ne pas parler, et qui - comme le Réel qu'il prolonge - deviendra l'objet des "sciences exactes". La réunion de R et de RNP correspond à une partie seulement de ce que Lacan nomme Réel.
4) Réel Parlant Unifiant, RPU : quelque chose "dans le Réel Parlant" se met à fonctionner de telle sorte que la fiction de l'Un apparaît ("être", "totalité", "unité", "indivisibilité", "identité à soi-même", etc., ce "Un-de-sens" ne devant pas être confondu avec le "Un comptable"). C'est l'Imaginaire de Lacan. L'être parlant ("parlêtre") traversé de ce Réel Parlant Unifiant se prend pour quelqu'un, qui serait l'auteur et le maître du langage : "ce qui parle sans le savoir me fait je, sujet du verbe". Le RPU, tissu des objets qu'étudient les "sciences humaines", subsiste dans leur discours qui procède par métaphores et entités, ce qui est épistémologiquement problématique (voir sur ce blog l'article : "Métaphore et connaissance"). On verra qu'il subsiste également dans le discours psychanalytique. Une flèche portant les mots "prématuration néoténie" indique sur le schéma ci-dessous que c'est cette caractéristique, venue du Réel Non Parlant (biologie humaine), qui favorise l'apparition du RPU. Deux rejetons à ce RPU : l'inconscient (a-grammatical dans les rébus, calembours, contrepèteries, anagrammes, où il brise les unités lexicales, "les mots", cf ici), et le fantasme (grammatical, car, consistant en une phrase, il respecte "les mots" et leur séquence temporelle). De cette énumération il ressort qu'à travers ses diverses différenciations, il n'y a que du Réel. Pourrait-il en être autrement ? Une fois rebaptisés les termes de Lacan, il est possible de leur ajouter des termes nommant d'autres aspects du Réel Parlant (= "Symbolique" de Lacan) qui jouent un rôle épistémologique particulier :
5) Réel Parlant Non Unifiant, RPNU : ce qui "dans le Réel Parlant" dément les énoncés unifiants quand à la description du Réel, et qui amorce - chemin en dents de scie à travers la connaissance antique et l'épistèmè grecque - le mouvement vers l'écriture logico-mathématique des "sciences exactes" (la science galiléenne combine empiricité et formalisation, cf Résumé du livre de J.-C. Milner : L’Œuvre claire, chapitre II, $3 intitulé La stylistique historiciste). 6) Le discours analytique, branché en dérivation sur le RPNU version science moderne : c'est elle en effet qui, dans la version historisante du Doctrinal de science que décrit Milner (ibidem), permet l'apparition de ce discours. Il n'est qu'à moitié du RPNU (Réel Parlant Non Unifiant) car, comme la science le fait pour le Réel, il dément certes les énoncés unifiants quand à la description du psychisme humain (subjectivité). Mais Imaginaire, inconscient et fantasme continuent de l'imprégner, comme le montre l'A.L.S., d'où les flèches pointillées à double sens. La psychanalyse, permise par la science, est une discipline désimaginarisante, mais ce n'est pas une science. 7) Les analysciences (voir Glossaire) permettent le dialogue entre la science moderne (dotée de méthode, mais s'aveuglant "volontairement" quant à la subjectivité) et la psychanalyse (voyante quant à la subjectivité, mais paralytique quant à la méthode !). L'A.L.S. figure parmi ces analysciences, bénéficiant d'une démarche logiciste (galiléisme étendu, in § 2. Le paradigme de la structure, Milner), et trouvant ses applications (flèches pointillées à sens unique cette fois) tant dans la description des aspects subjectifs de la découverte en science que dans la description méthodique de la subjectivité (surtout le fantasme, en partie l'Imaginaire, la description de l'inconscient posant problème pour le moment ...). [ Article ébauché, à suivre ] Merci de bien vouloir laisser un commentaire ci-dessousMots-clé : linguistique, analyse de discours, métaphore, psychanalyse, Lacan, psychologie, psychologie sociale, psychose, paranoïa, schizophrénie, rhétorique, argumentation, épistémologie, poésie, littérature, Baudelaire, traduction, malentendu, expressions figées, Jean-Claude Milner, Schreber, machina subjectiva. Keywords : linguistics, "discourse analysis", metaphor, psychoanalysis, Lacan, psychology, social psychology, psychosis, paranoia, schizophrenia, rhetorics, argumentation, epistemology, poetry, litterature, Baudelaire, translation, misunderstanding, frozen expressions, Jean-Claude Milner, Schreber, machina subjectiva. Schlüsselwörter : Linguistik, Redeanalyse, Metapher, Psychoanalyse, Lacan, Psychologie, soziale Psychologie, Psychose, Paranoia, Schizophrenie, Rhetorik, Argumentation, Epistemologie, Poesie, Literatur, Baudelaire, Übersetzung, Mißverständnis, starre Ausdrücke, Jean- Claude Milner, Schreber, machina subjectiva. Palavras-chaves : linguística, análise de discursos, metáfora, psicanálise, Lacan, psicologia, psicologia social, psicose, paranóia, esquizofrenia, retórica, argumentação, epistemologia, poesia, literatura, Baudelaire, tradução, equívoco, expressões bloqueadas, Jean- Claude Milner, Schreber, machina subjectiva. Palabras-clave : lingüistica, análisis de discurso, metáfora, psicoanálisis, Lacan, psicología, psicología social, psicosis, paranoïa, esquizofrenia, retórica, argumentación, epistemología, poesía, literatura, Baudelaire, traducción, malentendido, expresiones cuajadas, Jean-Claude Milner, Schreber, machina subjectiva. Commentaires
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